A quelques jours des élections
municipales, la Fondation France Liberté et 60 Millions de consommateurs publiaient une nouvelle carte d’information
sur les réseaux d’eau potable en France dans le cadre de l’Opération
transparence.
Selon l’étude, 20% du volume
d’eau ne serait pas acheminé chez le consommateur chaque année. Ce dernier paye
une eau qu’il ne consommera donc jamais.
La plupart des associations ont
pointé du doigt ce problème, comme l’association CLCV l’an passé. Les
canalisations d’eau sont défectueuses et devaient être remise aux normes, au
plus tard en décembre 2013 selon la Directive
Européenne 98/83/CE. Cette date est donc largement dépassée.
Pour obtenir ces résultats, l’étude
s’est basée sur les données des préfectures transmises à l’Onema (à partir de
2011) ainsi que sur les rapports annuels locaux sur le prix et la qualité du
service de l’eau.
Selon 60 Millions de
consommateurs, 2 préfectures sur 3 n’atteignent
pas les objectifs fixés par la loi
Grenelle II de 2010, visant à
limiter le taux de fuite à 15% de l’eau produite. Environ ¼ des préfectures
dépasserait les 25% de taux de fuite, ex : Dignes-les-Bains serait à
53,73% (Provence-Alpes Côtes d’Azur).
Le décret n° 2012-97
du 27/01/2012 appelait déjà les services de l’eau à dresser un descriptif
de leur réseau d’alimentation. Car au-delà des pertes considérables en eau
potable, c’est la qualité de l’eau qui est remise en question car de nombreuses
canalisations sont en plomb, ce qui entraîne de questions sur les résidus nocifs présents
dans l’eau du robinet.
Comme l’indique 60 Millions de
consommateurs et France Liberté, on peut penser que si la situation n’est pas
prise en main rapidement par les élus, il y a un risque que les collectivités
s’endettent face à l’urgence du renouvellement des canalisations en France. Par
ricochet, ce sont également les usagers qui payeront une facture plus de plus en
plus salée.
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