Dans la même lignée que la
carte des pollutions de l’eau potable que j’ai réalisé, France Libertés et 60 millions de consommateurs livrent une carte inédite sur les dérogations liées à la qualité de l’eau.
En France lorsque les analyses de l’eau potable révèlent des quantités importantes de produits toxiques (nitrates, arsenic, atrazine, aluminium, bentazone…) qui dépassent les références de qualité, il est d’usage de procéder à une restriction de la consommation d’eau.
Cependant, il est possible de contourner cette législation. En effet, si le dépassement des limites de qualité n’entraîne pas un risque immédiat pour la santé et que les mesures correctives ne permettent pas de rétablir la qualité de l’eau, des demandes de dérogation aux limites de qualité sont déposées auprès du préfet.
Ces dérogations ont une durée de vie de trois ans et sont renouvelables deux fois. Soit la possibilité de maintenir un statut-quo légal durant 9 années si les actions de dépollution de l’eau ne permettent pas de retrouver une eau conforme aux références de qualité de l’eau.
Ce que dénoncent France Libertés et 60 millions de consommateurs, c’est le recours abusif à ces dérogations qui touchent aujourd’hui pas moins de 400 communes en France. Des communes qui servent de fait, une eau que l'on ne peut pas considérer comme potable à leurs usagers.
Voici la carte des dérogations proposée :
En région parisienne, ce sont les communes du département Seine-et-Marne qui possèdent le plus de dérogations, suivies par les communes du Val d'Oise. Paradoxalement, les communes situées dans les départements limitrophes semblent moins touchés par ce phénomène. Pour autant, peut-on considérer qu'il y a une meilleure gestion de la qualité de l'eau ou simplement un défaut d'information aux usagers ?
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